La zone industrielle de Yopougon intègre dans ses interstices plusieurs restaurants populaires qui s’accommodent difficilement avec les principes environnementaux et sanitaires. Ainsi, cette étude se propose d'analyser leurs impacts sur l’environnement et la santé des consommateurs constitués essentiellement des travailleurs de cette unité industrielle. La démarche méthodologique s’est basée sur la recherche documentaire, l’observation directe et l’enquête de terrain qui a concerné 97 restauratrices et 156 clients choisis de façon aléatoire. Les résultats montrent que les restaurants informels sont précaires et insalubres. Pour 96,8% des consommateurs, les conditions hygiéniques dans ces espaces sont mauvaises. Cet environnement marqué par une absence totale de contrôle sanitaire, constitue une source de contamination pour les acteurs. L’étude révèle plusieurs cas de maladies tant chez les gargotières (96,90%) que chez les clients (45,51%). Parmi les consommateurs, les maladies évoquées sont la fièvre typhoïde (52,11%), la diarrhée modérée (45,85%), la diarrhée aigüe (2,82%) et la dysenterie (4,22%). Chez les gargotières, 45,74% ont rapporté des céphalées modérées, contre 35,11% cas de paludisme, 12,77% cas de fièvre typhoïde et 6,38% cas de maladies pulmonaires. Outre ces problèmes sanitaires, les restauratrices ne sont pas formées à la gestion durable des restaurants et ne disposent pas de certificats médicaux pour offrir des services de qualité aux clients. L’étude propose à cet effet des recommandations. Ce sont l’amélioration de l’hygiène et de la qualité des aliments, l’adoption d’une politique de formation des gargotières et le renforcement de leurs capacités de gestion pour assurer la qualité sanitaire des restaurants et des aliments. Mots clés : Yopougon zone industrielle, Impact, Restauration populaire, Environnement, Santé